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MIEL D’AMOUR

Et je te couvre de mes baisers sucrés de miel, voluptueux amants, fervents, tels mille rayons d’un soleil flamboyant.

J’ai laissé un filet de ce tendre nectar écrire sur ta peau, comme son parchemin, mes mots d’amour éperdus, sensuels, vibrant d’émotions folles jusqu’au secret de Toi, en lascives arabesques moirées. Puis, mes lèvres assoiffées ont longé leur si doux lit d’ivresse, de l’aube d’une lettrine incandescente, majuscule, au crépuscule d’un dernier caractère dévorant, si près de ce cratère aux effluves divins, qu’il s’oubliait en lui comme en son paradis de sensuelles béatitudes.

Tous frémirent ainsi, enflammés plus encore par l’onde trouble de ta voix, lutinant de ton corps les courbes souveraines. Ils se sont attardés en ces lieux de bohème où l’ombre se complaît, exquise, où aiment à se fondre mes mains, puis ils sont revenus sur ta bouche gourmande pour épouser les tiens. Se sont ainsi mêlées, saveurs, salives, langues et passions, et tes plaintes félines, toutes de l’abandon, ont nourri et mon cœur éperdu, et mon âme câline.

J’ai goûté ton bonheur en butinant ta fleur aux pétales d’éros, si bellement éclose entre tes cuisses roses, puis m’y suis réfugié ; langoureuse fusion de nos félicités en calice de « Vie » pour nos vies parturientes en antiennes d’envies, où Ton désir à Mon désir mêlé nous a emportés loin, en mille feux ardents d’une lumière céleste, vers ces éblouissants rivages du plaisir souverain, assouvi un instant en si précieux tourment, jouissance de l’être au goût d’éternité, où ne sachant paraître, nous nous sommes tant aimés, de corps et de Tendresse, de folies assoiffées, de jouissances en liesses qui surent nous emporter si loin en nos caresses, que tout auréolés de tant de joie cosmique, ce fut bien belle messe que nous offrîmes à Dieu en ce lit de nos jours aux promesses d’Amour… Pour en un destin magique.