ONDE
ONDE
Je suis cette onde prisonnière
En vasque d'art ciselée,
Où naïade tu viens nager,
Tentatrice Ève, en solitaire.
En ce petit matin d'été,
Cette aube claire de ta vie
Offre ton corps à mon envie,
À mes caresses passionnées.
Je suis cette eau sans liberté
Près d’une mer aux vagues bleues,
Joueuses, espiègles en leurs jeux,
Je ne sais pourtant les envier,
Car en ce calme matutinal
Je sens ta peau me pénétrer,
Et si lascivement glisser
En mes profondeurs abyssales.
Toute ta chair m’est accordée,
Unique, singulière en ton bain,
Je sens chacun de ses parfums,
De ta troublante féminité,
Et je m’immisce en chaque creux
De ses mouvances capiteuses,
Je sens tes frises licencieuses,
Au plus intime, au plus précieux.
Je lèche, ardente, chaque mont,
Épouse tout ton être en une seule étreinte,
Vibre d’une émotion non feinte,
Où chacun de tes gestes égare ma raison.
Et tes pensées, sensuelles tendresses,
En plus ferventes voluptés
Baignées de ta félicité
Fusionnent ton plaisir à ma si folle ivresse.
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