amour-passion-desir-et-poesie

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Regardons-la ensemble!

 

Cette toile est pour moi ambiguë. Un couple, sage encore, mais qui sous peu va s’incendier. Elle évoque en moi sensualité et émotion à fleur de peau. Ses deux personnages en préliminaires amoureux, une femme en ses troubles gracieux qu’accompagne probablement une autre femme, tout de mystère nimbée, silhouette qui m’apparaît androgyne, suggérant ainsi l’homme qu’elle est peut-être. Sont-ils/elles amants en clandestine fête, ou couple légitime qui toujours ou encore conjuguent ainsi l’amour, le leur singulier, intime comme puissant en symphonie de cœurs et de corps irradiés de charnelles langueurs ? Le sein de cette femme offerte à son désir, comme à ce/cette partenaire nimbé-e de son mystère, est tendu de désir ; ses yeux sont clos sur un monde intérieur aux veloutées secrètes en précieuses recherches de douces sensations affinées de pulsions, attisées par l’envie ; mais encore, car la scène, audacieuse odyssée ainsi nous y invite, par les caresses devinées de deux très tendres mains s’aventurant en d’enivrants jardins aux fruits mûrs de plaisirs en exergue, sans doute emperlés des prémisses superbes d’une proche volupté pour elles, qui aiment à se séduire, succube et incube, ou bien seules succubes, majuscules hétaïres galantes et fusionnelles, folles obédiences du plaisir. Ainsi, celle de cette femme au sein épanoui, bellement honorée d’une telle privauté par cette autre, aimée, prodigue-t-elle aussi ses semblables caresses à sa maîtresse ou son amant ? Sa bouche qui se retient encore, de ses lèvres carmin s’apprête en gourmandise à lutiner sa peau dans le creux de son cou dont elle hume, olfactive oraison pour sensuels parfums, les fragrances de ce corps (Est-il adultérin ?) qui déjà s’offre à elle, effervescent en sa charnelle concupiscence. De cette scène émane, en rayonance pure, le don d’un abandon de pleine jouissance sous ce langoureux souffle si raffiné d’essences de passion en un bouquet de sens en indécences, prémices aux pâmoisons. Pas d’artifices superflus, pas de bijou. Capiteux parce que nus, seuls deux corps amadou vont s’offrir l’un à l’autre, deux âmes en communion s’expriment à l’unisson leur délicat amour tant nourri de passions qui bientôt brûleront en licences d’atours. Le cou délié de cette amante, son attitude sybiline noyée déjà dans les effluves de cet émoi qu’on sent s'acroître en elle, et prêt à exploser, nous transporte sans frein vers la félicité de l''acte originel, qui de deux ne fait qu’un. Elle le suspend encore, et goûte, diaphane courtisane, à la montée de son désir vers les sommets de son plaisir pour mieux jouir de cet ardent instant de leur fusion de sangs. Pour moi, cette masturbation complice et réciproque, si suave et charmante autant que licencieuse, et que l’on ne voit pas, élève jusqu’aux cieux ces deux êtres qui s’aiment et goûtent à l’absolu de leurs chairs dissolues, sans encore faire l’amour. Ainsi les baigne un silence moelleux, ils sont seuls au monde en leur douillet refuge aux flammes non recluses encore en gestation et vivantes attentes du brasier souverain qui noiera leurs destins en un seul festin. Ils sont en appétence, se réservent encore, se retiennent toujours pour s’unir en amour, et plus profondément, plus tard, lorsque leurs corps auront déjà rejoint l’extase solitaire en la main partenaire. Leurs âmes comme leurs cœurs font l’amour à leurs corps hors leurs sexes mêlés ; ils sont ainsi gourmets de jouissances exponentielles et follement subtiles, aux sublimes dentelles, parures choisies de l’infini de leur amour en leurs oublis qui osent sans détours leurs ferveurs abouties, aux couleurs de l’amour le plus libre de lui, en demi-teintes chamarrées d’un pastel moiré au rose dominant. Il me plaît ainsi, pourtant, si j’en étais l’artiste créateur, c’est en tons pourpres intenses de licences directement issus du feu ardent des sens en son creuset des fulgurances du firmament des sens en éruption, laves d’opalescences aux transcendances dignes des dieux, plus lumineux, plus soutenus, que je l'aurais voulu pour y noyer ce rouge sang bouillant qui coule en moi, et en tous mes tourments, d’amour, comme d’émois de cour.

 

 

 



20/07/2021
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