LIBERTIN, MOI !
LIBERTIN, MOI !
Je ne suis plus l’enfant ! S’il respire quelque part,
Il s’est réfugié au creux de mon regard,
Celui de l’homme mûr irradié de passion
En intenses éclats aux troubles émotions
Dénonçant ces carcans hier en lui gravés,
Si cruels bourreaux de son âme atrophiée
Par d’iniques et ancestraux usages,
Bravant leurs interdits aux morales trop sages.
Ainsi flâne mon être, en orées capiteuses
D’un désir avoué gommant la faute honteuse,
Pour l’enluminer mieux de raffinés Désirs
Aux sensualités amantes du plaisir.
Pour autant je ne joue, aux hasards de rencontres,
D’un corps qui s’abandonne, d’un cœur qui se montre,
Toujours un sentiment, fleur mes pulsions
Enlace leurs envies de double communion.
Oui, je suis libertin en mon âme incarnée,
Je vibre sur ces ondes qui chantent la beauté
Et frémissent ardemment d’une ode licencieuse
Qui m’incendie ainsi, narguant la mort odieuse.
Pourtant, au fond de moi, toujours sourit l’enfant,
Et, lors s’égarent trop loin mes sens jouissants,
Je les rappelle à l’ordre en plus humbles demeures,
Afin qu’en mon palais jamais leur joie ne meure.
Mais qui suis-je vraiment en ma chair tourmentée
Qui consent à ma vie l’adultère courtiser,
Soumise aux charmes fous d’une belle hétaïre
Drapée de sa tendresse aux balbutiants soupirs ?
Cet homme sans vernis, des plus communs sans doute,
Amoureux de volcans qui enflamment sa route
En éruptions de grâces et de délicatesses,
Brasiers de voluptés aux ardentes faiblesses.
Certainement aussi, celui qui ne sait pas,
Ni refuser son cœur, ni cacher son émoi,
À « Celle » qui l’a conquis
De son si bel esprit,
Qui me nourrit de « Toi ».
Oui ! Qui suis-je vraiment ?
Serais-je ce galant
Qui bravant l’interdit
Courtise ainsi l’envie
En sa vie qui le broie,
Et tout autant le noie,
Qu’il en butine ailleurs
Effluves d’autre fleur
Que hèle ce bonheur
D’unir corps et cœurs
En de brasiers ébats
Défiant le trépas
De jours sans chaleur
Privés de leurs ferveurs,
Qui se sont délavées
Au fil d’un temps usé
Qui ne vit qu’à moitié,
Devenu prisonnier
D’habitudes bourrelles
Pour désirs charnels
Aux émois caramel
Ardents et fusionnels
Qu’il sait étouffer
D’une sa raison glacée,
Gardien d’une cité
Où mon âme figée
Ne sait plus que gémir
De se savoir périr ;
Orpheline beauté
Aux espoirs délavés,
Elle aimerait jouir
De ces félicités
Hier alors maîtresses
De ses élans en liesse
Aujourd’hui consumés,
Que pleure son acmé.
Amante délaissée
En abandon blasé,
Elle voudrait renaître
Oubliant son paraître,
Tout à « Sa » vérité
Aux feux de « Sa » beauté,
Ce dont elle se sent prête.
Que s’annonce la fête
De ces amours secrètes,
Elle saura l’épouser !
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