C’EST TELLEMENT PLUS BEAU LORSQUE…

C’est tellement plus beau lorsque c’est inutile !

Pourquoi lutter, combattre, pour vaincre seulement en faciles batailles ? Vivre, goûter l’élan d’une intense odyssée aux insensés ramages apporte ainsi sa part de profonds sentiments, et notre cœur s’épanche aux portes de son art. Ainsi, brisé déjà, approcher l’absolu sans l‘atteindre, et choyer en son âme ses appétits puissants, c’est souffrir souvent pour exulter parfois, mais se savoir vivant en ses tourments d’émois toujours en devenir quand faisant plus qu’Aimer… Nous savons mieux souffrir.

Lorsque s’éteint l’espoir le monde est achevé. Alors, sans réussir toujours, suivre ses turbulences sur un chemin pavé de nos obsolescences ; en entières convoitises, saisissantes surprises, étreindre ses folies avec ses illusions, et peut-être pleurer, où peut-être jouir, mais encore et toujours enlacer l’avenir avec cette passion qui ne veut pas mourir, ce projet qui mûrit simplement pour enfler de Désir sur le fil de son temps…

C’est tellement plus beau lorsque c’est inutile !

Même lorsque l’on sait le destin contre soi, l’affronter joue à joue afin que notre vie de notre sang explose, s’expose, belle et rebelle ose, sans jamais s’assoupir. Il existe pour tous un horizon d’espoir qui sauve notre aura de la médiocrité. S’endormir, oublier la lutte généreuse, consentir l’abandon de son âme fiévreuse, c’est s’éteindre sans heurts par crainte de périr succombant sous l’assaut d’une morose attente qui nous conduit toujours en certaines contrées ou l’expire fait le genou plier ; C'est condamner notre être à toujours s'oublier pour n’être qu’un paraître privé de ses beautés, orphelin de ses fêtes.

La vie est ce présent au soleil de nos rêves, c’est notre carnaval sans mortelles langueurs, nos plus intenses émois parés de leurs combats, notre Graal, et l’enivrer de nos envies… C’est lui offrir son paradis.

Et… C’est tellement plus beau lorsque c’est inutile !