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LETTRE A MA MUSE

LETTRE A MA MUSE



Aurais-je tout le temps sur ma terre, mes mots ne viendraient pas parce que j’aurais ce temps. S’ils m’invitent ainsi sans décence, sans m’en solliciter l’aisance, ou mieux encore, s’ils s’abandonnent caressants et épousent ainsi mon désir renaissant pour te choyer en émotions subtiles ou plus intenses, douces et tendres licences baignées de volupté c’est qu’ils vibrent pour toi sans jamais se dompter et pas plus se lasser, tout comme je frémis, moi, à ton ombre portée. Ainsi, en vers, en prose, tendres bouquets de roses ils rythment mon attente, et à te lire et à t’entendre, ils t’enlacent avec passion et magnifient mon espérance, folle, qui farandole vers cet instant de l’illusoire auquel je veux croire, qui saurait conjuguer sans efforts et avec harmonie en l’aura de deux cœurs la magie de l’envie et la passion des corps.

 

Subversifs lieutenants, s’ils veillaient seulement à mes orées d’esprit pour m’offrir au présent une fausse évidence en leurs jeux séditieux d’écritures en outrance, plus que ta vérité qui à ma vie s’impose en de si belles danses, et pour laquelle j’ose ainsi me révéler, je ne les suivrais pas en telle décadence qui te ferait offense, car de ces vils jeux-là, cruels et suffisants je refuse l’essence lorsqu’il s’agit de Toi.

 

Ainsi, s’ils trébuchent un jour en forçant leur talent pour exprimer une nuance vaine, je saurai ce jour-là que mon âme a changé, que Ton temps a vécu qu’il me faudra alors songer à m’effacer. Et ce jour-là, chagrin, je le redoute tant ! De ma joie si profonde, de ce désir ardent, il ne resterait plus qu’une mélancolie, sournoise nostalgie, flots de sang en mes veines aux couleurs de l’ennui, mais surtout de ma peine.

 

Oui, pour d’autres j’ai écrit, mais si peu cependant, ne ressentant d’émois que voilés, parfois presque avec une gêne à devoir m’exprimer. Car ces mots qui pour Toi m’abreuvent sans limites, pour elles étaient timides, cherchaient leurs sens, besogneux qui ne rayonnaient pas en l’éclat de mes yeux aussi intensément. Pour l’une, je fus l’unique amour, immense, de sa vie douloureuse, qui ne sut lui répondre qu’avec parcimonie et trop de mes tiédeurs. Une autre ressemblait à celui que je suis, moi, pour Toi, un instant de bonheur, cette complice fantaisie d’une tendresse exquise, ce dessert de douceurs ou d’épices choisies qui pouvait cependant s’oublier de mes heures sans trop de conséquences, et cependant toujours présente en son absence, brillante essence d’un bonheur de romance.

 

Il en fut d’autres encore sur le fil de mon temps, oui, comme j’étais gourmand hier, que de vains errements ! Épisodiquement, encore, sur un ton d’amitié aux nuances diverses nos lettres ou nos voix se donnent rendez-vous juste pour le plaisir, léger, sans autres espérances que cet échange d’un sourire, que cette main tendue devant l’adversité, et ce bonheur de s’apprécier en amitié feutrée qu’on habille de bises et non plus de baisers.

 

Pour elles, je n’eus pas d’émotions en de telles explosions qui brouillaient ma raison et enivraient ma vie de ces mille oraisons qui jaillissent pour toi en bouquets de folies.

 

Pour Toi, chaque jour j’écris, une lettre, un poème, parfois même plusieurs sans jamais me lasser en réponses à tes mots tellement espérés, même s’ils n’arrivent pas quand tu sais m’en priver, et ce qu’ils soient offerts sur virtuel papier ou seulement pensés faute de temps propice privé d’intimité, de liberté surtout. Souvent aussi avant que n’apparaissent en leurs pleins et déliés tes missives en liesses, emmaillotées de leurs caresses ou m’en privant parfois, je fais le premier pas.

 

Pourtant, ce n’est pas d’un tourment qui me ronge les sangs tels ceux que j’ai vécus, déjà, si cruel parfois, dont je brûle pour Toi en mon intimité. Il est autre, profond et aérien, joueur comme coquin, bigarré, arlequin, et si intense lien, aux si riches prégnances dentelées de nuances, qui pare ma vie de ta beauté, de ton esprit, de ton parfum mutin. Il me nourrit, mature, de cette poésie de l’âme où mon cœur s’éprend plus librement et tendrement encore, sereine plénitude aux savoureux essors de notre mystérieuse et si complice entente en son intensité, intime en ses secrets, ceux de nos vies présentes, sentimentales et clandestines comme ceux plus anciens tant ancrés en chacun qui nous rapprochent aussi. Plus que simple amitié, elle ne déclame pas un amour déclaré mais rayonne fervente en mille bluettes d’or aux ambres chamarrés, en ombres de lumières comme en lumières blessées, et sourit amplement à notre destinée.

 

En mes heures d’aujourd’hui, toujours elle pare ma vie de ta féminité. Tu es Ma Muse, j’en suis flatté, mais plus encore, cette âme Aimée de mes décors feutrés.

 

 



18/09/2021
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