ÉTOUFFEMENT
ÉTOUFFEMENT
Je voudrais tant !
J’espère cet instant,
Où mon temps,
Simplement,
M’accorderait la grâce,
Fut-elle fugace,
D’un tout petit espace,
Pour moi seule, si lasse !
Lasse ! Plus encore, oppressée
De ne plus respirer,
Prisonnière trop choyée
D’un foyer.
Libre, je ne suis plus.
Prévenances assidues,
« Il » envahit mes nues,
Enferment diffus.
Toujours à la maison,
Il force à la raison
Les feux de mes passions,
Et je m’étiole, sans effusions.
Mon secret univers,
En mon intime terre,
S’exaspère.
J’étouffe, épouse et mère.
Femme, je me contrains.
Mes ferveurs, mon entrain,
Mes pulsions sans festins
Conjuguent leurs chagrins.
Et je sombre, frustrée,
En la mer agitée
De mes sens blessés
En leurs félicités.
Muse comme Égérie,
Je plonge dans ma nuit.
Sans bruit,
Je me flétris.
Séductrice Majeure,
Je subis de mes heures
L’offense d’un bonheur
Bourreau de mes ardeurs.
Mais demain, je l’espère,
En un grand souffle d’air,
Je courrais vers Cythère,
J’ai tant envie de plaire !
Un jour, il faudra bien,
Reprenant son chemin,
Allant travailler loin,
Qu’il me libère. Enfin !
Et, c’est de cet instant,
Dont je rêve souvent,
Ivre du sentiment
D’exister pleinement.
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