DÉCALAGE
DÉCALAGE
Des mots, égrenés dans l’espace,
Témoins subtils d’espoirs diffus,
Voyagent sur la lumière des nues,
Enflent leurs sens, déploient leurs grâces
En phrases qui s’éprennent.
Ils composent ce temps d’une nativité,
Qui, bousculant âmes et pensées
Impose ses émois… Pérennes.
Les jours sont des années s’ils deviennent silence,
Les heures des semaines, les secondes des heures…
Mais, comme ils nous comprennent, écuyers de saveurs
Aux caresses de soies en douces obédiences !
Deux vies, dès lors fébriles,
Vibrent en un matin
Qu’un mystérieux destin
Appelle sur son île.
Étrange symphonie de notes sensuelles
Aux éclats cardinaux des timbales,
Élans puissants, odes impériales,
Pour cœurs étonnés aux âmes pastourelles.
Or, l’un d’eux, et pour la mieux chérir
En tonnerres d’émois, tant l’ivresse l’emporte,
Soupirant en Délire, Fervent ouvre sa porte
Pour confier Son Désir à Ce Miracle qui l’attire,
Questionne l’incertain, propose un rendez-vous,
Et découvre déçu, face son fol essor,
Une âme timorée qui se retient en corps…
Alors s’éteint son rêve, sa Passion se dissout.
Épistolières virtuoses aux accords souverains,
Virtuelles résonances en ce jour décalées,
Deux vies n’épousent plus même rythme enflammé,
Et meurt d’attentisme… Ce Tempo Orphelin
D’un Charnel Festin,
D’une Fusion Mystique.
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