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APRÈS L’AVEU…

 

APRÈS L’AVEU…

 

 

Après l’aveu de cet amour

De l’infidèle que j’étais,

Elle fut silence, puis se prostrait,

Blessée, jusqu’à l’orée du jour.

 

Sa souffrance, en pâles reflets,

Sur son visage larmes

Creusait ses traits d’un drame,

Pleurs et désespoir d’un cruel forfait.

 

Moi, j’étais là, bourreau de son tourment.

Je lui tenais la main, Je la voyais souffrir,

Lui parlais tendrement, elle voulait mourir…

Nous éprouvions tous deux les ravages du temps.

 

Elle ne savait que dire : « Je T’Aime,

Je ne sais pas vivre sans toi.

Surtout, ne m’en empêche pas !

Je T’Aime, Toi, l’être bohème. ».

 

Et nous vivions tous deux ce martyre des amants,

Lors l’aveu s’impose

Par l’ignoble nécrose

De ce qui fut printemps.

 

C’était la nuit, l’air était doux,

Mais en nos cœurs, un mal noir

Y fermentait, blafard,

Et nos âmes brûlaient nos joues.

 

Puis, dans l’agonie du tendre,

Soudain… l’Émoi ! Une lueur,

L’amour sans la rancœur

Renaissait sur nos cendres.

 

De l’enfer d’un instant,

Mais qui dura des heures,

S’invitait la chaleur

D’un souffle renaissant.

 

C’était bien Notre Amour

Qui avait survécu,

Dépoussiéré ses nues,

Et qui brillait toujours.

 

Il s’imposait encore

Auréolé d’espoir,

Et condamnait ce noir

À quitter nos décors.

 

Indulgent, combatif,

Il respirait cet air de liberté

Qu’il n’avait su humer

Aux temps rébarbatifs.

 

Puis… Nous fûmes comme neuf !

Alors, et en ce monde

Nos sangs firent la ronde,

Nos cœurs n’étaient plus veufs.

 

L’Amour en ses parfums

Ignore la raison

Et comble nos passions

Qui frissonnent en ses mains.

 

Si nous savons l’entendre,

Le voir, l’épouser,

L’étreindre sans juger

Quand il se fait si Tendre,

 

Intense Volupté

Qui tant peut nous surprendre

Lors… On sut se déprendre,

Fossoyant sa clarté !

 

Il a mille visages,

Accepte le pluriel,

Si Nous, en Notre ciel,

Acceptons ce ramage.

 

Mais souvent, photophore,

Il nous éblouit

Au creux d’un seul lit,

Douillet d’âmes et de corps.

 

Il faut juste savoir

Le séduire toujours,

Déployant les atours

De nos êtres en gloires.

 

Fidèle, il sait choyer,

Mais, sincère plus encore,

Il refuse la mort

De tout cœur prisonnier.

 

Alors, libre de lui,

Il nous guide ailleurs

S’il sent notre malheur

De le sentir meurtri.

 

Ou… Il sauve ce Rêve

De Renaître à l’été

Des idylles blessées,

Écumes sur nos grèves

 

Hier désorientées

Par oublis sacrilèges,

Insidieux pièges

D’attentions oubliées

 

 

 

 

Aux fantaisies absentes,

D’habitudes anciennes

En si fâcheuses traînes

D’éphémérides agonisantes.

 

Ainsi, sauve-t-il ce rêve,

Où alors le détruit,

Lui proposant cet autre lit

Où l’être froid redevient braises ;

 

Tel est l’Amour, Souverain,

Et la Passion, Sirène.

Quand la Raison, si sombre Reine…

En son Ennui tant Nous éteint.

 

Alors…

 

Il nous faut demeurer ces « Bâtisseurs de Rêves »,

Ces « Esprits Aiguisés aux Regards Exigeants »,

Ces « Âmes Déployées aux caprices des vents »,

Ces « Cœurs Exaltés qui frémissent sans trêves »

 

Pour ne pas se faner, victimes de serments

Aux faux murs protecteurs,

Ces pâles inquisiteurs,

Et Choyer Nos Désirs d’Éternels Amants,

 

Sans redouter Notre Chemin

Ni s’endormir en lassitudes,

Sachant rompre nos servitudes

Pour y créer Nos Lendemains,

 

Et Vivre Haut « Notre Destin »,

Que l’on espère… Béatitude.

 



08/12/2022
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