BLUES D’ESPOIR

Ce pincement du cœur…

Ce grincement de l’âme…

Mal diffus,

Vacillements de flammes

Aux souffles d’absolu,

Écueil du bonheur…

Tu promènes ta vie

Au rythme d’un malaise,

Perdue…

D’un incendie naissent des braises,

Grises dessus…

Comme l’ennui.

L’air du soir pourtant veille,

Zéphyr d’un renouveau

Encore chargé d’espoir.

Adoucira-t-il ton fardeau ?

Dois-tu le croire ?

Pointe le jour et son soleil

D’incandescentes profondeurs.

Sous le vent d’un petit matin

Tu renaîtras.

Il choiera, souverain,

Ton aura,

Tes désirs neufs. Attendre l’heure…

Demain un feu t’habitera,

Réchauffera cette tiédeur,

Fièvre espérée…

Rayonnement enfin vainqueur

En sa clarté.

Vives passions, tendres ardeurs…

Les étincelles d’un destin

Y brûleront ton désespoir,

Le chasseront…

Large vision, couleurs sur noir,

Refrains, chansons…

Douces ivresses en lendemains…

Et de promesses, et de festins,

Et d’autant de ces tourbillons

Vrais ennemis du désespoir,

Qui font la nique à la raison

Et l’amour aux belles histoires,

Pour libres cœurs enfin sereins,

Amarinés pour leur bonheur,

Qui dès lors n’est jamais très loin,

Car lui aussi attend son heure

En saut du lit d’un beau matin

Où ses folies et sa chaleur,

Offriront, séraphins,

Un réveil rédempteur

Du malaise malsain

T’imposant la torpeur

Qui barrait « Ton » chemin

Et ses élans vainqueurs,

Pour cueillir à deux mains,

Les plus belles des fleurs,

Compagnes de ton cœur.