UNE OMBRE…
UNE OMBRE…
Fine fleur d’un jardin
Où les sens sont rois,
Âme et chair, tu bois…
La rosée, son soleil, dès le petit matin.
Tes pétales de feu
Caressent l’air mutin
En envies de satin
Aux couleurs de tes yeux.
Et moi, je suis ce vent,
Doux comme le velours,
Qui brûle, te fait sa cour,
En mille effleurements.
« Éole », murmures-tu
Corolle déployée,
Brise de mes contrées,
Oublieras-tu tes nues
Pour incarner ta flamme
En ma terre fertile,
Caressante et gracile,
Qui cueillerait ton âme ?
Si tu ancrais ton souffle, ta passion,
Là, au pied de ma tige,
J’aspirerais, vertige,
L’essence de ta vie en ma tendre effusion.
Oh, vent ! Viens ! Prends racine,
Et ton rhizome frémissant
Chassera mon tourment…
D’amoureuse orpheline.
De mes nues, dit le vent,
J’ai quitté les hauteurs
Pour Ta Fleur de Cœur
Qui m’appelle ardemment.
En Ta Terre, je me suis réfugié,
Et je lis en Tes Yeux
Tes intimes combats aux reflets si précieux
Qui savent me soumettre à leur haute lignée.
Si je lutte à mon tour au front de mes carcans,
Ils m’obligent toujours à tant de retenue !
Oui, j’enlace ta terre, mais suis encore en nues
Aux rives si lointaines, si je suis ton amant.
Un voile gris, aujourd’hui, sait obscurcir ton ciel,
Celui de mon jardin en son ombre se noie ;
Tendre Nuage Fleur, tu domptes ton émoi,
Sur « Notre » terre, obscure, une buée boit « Nos » Soleils.
Naîtra demain cet autre jour,
Où, aurore nacrée, Unique, Ta Beauté
Resplendira encore, toujours plus ciselée,
Et… Te souviendras-tu de nos banquets d’Amour ?
Éole, à Toi Nuage j’offre mon âme d’homme,
Elle déploie ses ramures en ce secret des dieux,
Où Toi, Fleur de Phébus, parure de ce lieu,
Tu m’offres ton acmé en si tendre atrium.
Or, je ne sais encore m’y reposer vraiment,
Je suis ce cœur épris, otage d’un passé
Au monde convenu qui me tient prisonnier,
Et brime mon élan vers ton doux firmament.
Oui ! Éole, je goûte Ta Clarté.
Qui serais-je sans Toi ?
Un autre… Inachevé ? Oui ! Une aube renaîtra,
Mais en celles d’hier, tu m’auras révélé.
Racine, je me blottis en ton giron.
Ce nid douillet où je suis « Moi ».
Qu’aurais-je été sans Toi ?
En Toi, j’ai découvert Mon Nom.
Mon espoir s’éteint,
Je me sais impuissant à conjurer ce sort
Qui m’octroie la prison d’un bonheur qui s’endort.
Déjà, je me souviens…
Langueur du printemps,
Et en mon ciel, Tes yeux,
Toi, Tendre Nuage, Feu,
Dont je suis soupirant,
Éole de tes cieux
En mon souffle fervent
Redoutant de ternir l’éclat d’un sentiment,
Pour, médiocre galant devenir disgracieux.
De notre Belle Histoire je tapisse mes rêves,
Ils furent mon passé, comme ils sont mon présent,
Avec Toi ils sont nés, intemporellement
Ils se sont incarnés en « Nos » heures trop brèves.
Trésors de ma vie,
Je les caresse encore,
Nos baisers en essors
Y sont ciel de mon lit.
La magie tue la mort,
Je garde son envie,
Ton âme m’investit,
Je n’oublie pas Ton corps,
Toujours et encore…
Ma Mie !
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