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T'ECRIRE, ENCORE...

T’ÉCRIRE, ENCORE…

 

Je flâne perdu dans mon ennui, l’esprit habité par quelque réflexion envahissante qui brise toute ma créativité, toute inspiration nouvelle. Alors j’achète à la première librairie rencontrée sur mon chemin une ou deux revues que je ne lirai pas puisque avec elles j’achète aussi un bloc quadrillé comme compagnon de patience, au cas où ma Muse se réveillerait de sa torpeur. Je suis en attente de son rendez-vous mystérieux, toujours. Pour l’heure, je ne sais pas vraiment quoi écrire, j’en ai envie, mais tout reste diffus en moi, alors je me promène, mon stylo à la main, la tête perdue dans quelque nuage qui flotte dans le ciel, j’attends que les mots veuillent bien me rejoindre. Ils pointent finalement leur nez. Ils sont timides. Mes premières phrases s’avèrent laborieuses, je ne suis pas loin de les congédier, pourtant je persévère un instant encore, et j’ai raison, car ils s’invitent plus cordialement, puis chaleureusement, enfin, ils prennent leur sens en main et je ne pense plus à ce qu’ils me dictent, ma complicité rejoint la leur, la Tienne, la magie de l’écriture nous réunit dans l’harmonie.

Ainsi, je t’ai écrit sous le soleil.

 

Je te l’ai dit déjà, souvent l’écriture s’apparente à la peinture. Tout d’abord, il y a l’ébauche qui s’offre imparfaitement, voilée, puis elle puise ses nuances en relectures, affine les teintes et les sens, nourrit une toile de fond mouvante, tout à la fois remanie quelques passages, en supprime d’autres. Elle voyage dans les émotions rencontrées qui deviennent exigeantes pour traduire au plus juste la pensée. Ainsi, cette toile des mots qui épouse les sentiments de l’être, des êtres et des choses, prend progressivement de l’ampleur, puis toute son envergure. Ces heures de solitude partagées avec Toi, avec ces mots joueurs et graves, profonds et espiègles, me procurent un sentiment de plénitude et d’harmonie. Elles colorent mon être du Tien, de la saveur des fragrances rencontrées, découvertes parfois pour la première fois, au fil de ce vagabondage de l’âme, nourricier et précieux. Ces instants colorés, caressés par les mots sont des fragments de paradis que la vie m’octroie avec une générosité sans pareille, unique, et, si je ne suis pas toujours satisfait pleinement du tableau ainsi brossé, il rayonne cependant avec assez d’intensité pour espérer retenir ton regard délicat, celui de l’intérieur, comme il comble le mien malgré ses lacunes révélatrices de certaines incertitudes.

 

C’est une toile vivante, respirant de mon humanité, humble, et cela suffit à mon bonheur de l’instant qui si souvent m’invite, aussi et surtout, à celui d’une relecture ultérieure qui me rappelle alors, et tant, cet intense et merveilleux vécu avec la Tienne partagé, autrement plus féconde, lorsque je l’entreprends, car je te vis ainsi au présent de ma vie, souvenir d'un passé d'avenir nourrit de souvenirs redécouverts en leurs touches particulières, témoins d’un climat qui m’avait révélé puis emporté vers ma félicité d’homme sensible et si profondément sensuel, Ton climat, qui jamais ne m’aura laissé indifférent, ni orphelin de Toi en moi, même si tu me manques, et tant aujourd’hui à l’heure où je t’écris ces lignes, femme de vie ardente et de chair et de sang, de sentiments troublants, de liberté première qui me seraient offerts si j’étais cet amant de ton Désir gourmand en ton bel univers, si je vibrais galant en ondes de lumières, en attendrissements, en souffles caressants en ton si doux repère, ainsi qu’en crescendos d’harmonies bigarrées des touches de ton piano par tes doigts effleurées.

 



19/08/2021
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