BLUES EN BRUME
BLUES EN BRUME
Brume,
Lunaire clarté,
Regard voilé,
Et mon âme s’enrhume.
Repères qui s’estompent,
Compas désorienté,
Esprit encotonné
Tout mon être se trompe.
Blues, fatigue passagère,
Vide sournois
De trop d’émoi,
Durs combats, si délétères.
Regard fiévreux,
Discernement lointain,
Et flou de l’incertain
En mon cœur dispendieux.
Ainsi j'erre, perdu…
Corps solitaire
Sur sa terre
Nue.
J’ai cru, thuriféraire,
De mes seules pensées
Courtisant l’hyménée,
M’absoudre de la chair.
Mais elle est là, impétueuse,
Elle frémit pour un mot,
Puis sombre, amers sanglots,
En grimaces affreuses
Lors elle ouvre les yeux
Sur ce tendre climat
Qui guide ainsi mes pas
Sur l’onde gracieuse
D’une beauté princière,
Qui ne la désire pas,
Lui offrant son trépas,
De son seul cœur ouvert.
Alors, mon âme seule
Jouit de trop l’aimer,
Ivre de sa clarté,
Lors ma chair est linceul,
Quand, sur l’immaculé
De son incarnation,
Rayonne en effusion,
Son désir... éthéré.
Souffles aux mille fragrances,
Avec mon hétaïre
Nous vibrons pour jouir,
En irréelles outrances.
Et ma chair orpheline,
Rappelle si souvent
À mon être fervent
Qu’elle y crie sa famine.
Chemin de croix du corps,
Je hume ces parfums
D’un charme féminin,
Si loin de mes transports.
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