SI LOURD ET LONG SILENCE…

Pour un oui, pour un non…

Peut-être ! Sûrement !

Aux détours de tes mots

Je suis venu souvent ;

Et je n’ai rencontré

Que néant et son glas

Pour mon âme glacée

Du vide de ta voix

Qui désertait mes jours,

Lors j’espérais bien plus

Que ce silence sourd.

Mal être ? Âme perdue ?

J’étais perclus, vraiment,

Privé de Ton audience,

De mon souffrant tourment

Pour Ton être en partance.

Et mon temps s’éternise…

J’espère encore un peu

Alors que je m’enlise,

À l’encre de Tes yeux

Lire sur une frise

Quelques hyménéaux,

Ces trésors de Tes cieux,

Vainqueurs de tous les maux

De mon désir fiévreux

Qui pleure mille sanglots,

Aux flots si pernicieux

Sur mon cœur en lambeaux

Qu’ils creusent son tombeau,

Et m’immolent, odieux,

Aux fracas de leurs eaux.

Orphelin de « Tes » yeux

Et privé de « Ta » peau,

Je m’abandonne aux dieux…

En bien triste Héraut.