POURQUOI ?

POURQUOI ?

Pourquoi, hier, brusquement,

S’est éteinte une voix

Sans un mot de pourquoi

Aux confins d’un printemps ?

Pourquoi, un souffle qui brûlait

Au gré d’une tempête

Troublant son âme en quête

Rejoint-il un marais

Où il noya mon âme

En sa vase visqueuse

Aux nuances trompeuses

Des reflets de sa flamme ?

Pourquoi, sans un mot d’abandon

La buée de son cœur

Qui caressait mes heures

Ignorât-elle mon nom ?

Oui, pourquoi ce néant ?

Pourquoi ce ciel d’hiver,

Brumes en été clair,

Eprouvât-ils mon tourment ?

Pourquoi ce froid silence

Aux feux d’un horizon

D’une terre de passion

Source d’indifférence ?

Ces « pourquoi » sans réponses

Ont hanté tout mon être,

Occulté ses fenêtres

En le ceignant de ronces.