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MA NON PROMESSE

Je ne te promets rien, sinon d’être sincère,

Je ne veux pas tromper la portée d’un serment

Que nous aurions passé sous le feu d’un tourment,

Lorsque nous étions neufs sur les flots de Cythère.

Je ne veux pas qu’un jour nous soyons prisonniers,

Ni Toi, ni moi, d’un contrat offensant

Et l’âme, et le corps, et le cœur tout puissant,

En une geôle obscure de nos êtres enchaînés.

Si le temps nous fait grâce de sa mansuétude

Nous n’avons guère besoin d’ainsi nous rassurer,

Tant, ainsi résonnant de Désir acéré, l’épicer…

Nous retiendra longtemps en sa douce amplitude.

Et, si, inconvenant, il nous sépare un jour,

De n’avoir su assez nourrir nos appétits,

Nous serons ces coupables en nos âmes meurtries,

Qui se sépareront, ayant blessé l’Amour.

Grand prince cependant, il nous aura choyés,

Grandis en ses émois troublants,

Et nos cœurs élevés par ses enchantements

En tendres indulgences ne sauront s’oublier.