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DEUX BRAISES

Deux braises, sur la cendre

D’un foyer endormi

Où couve encore l’envie…

De flammes pour s’éprendre,

Partagent un regard ;

Elles sont en courants d’air,

L’une frémit en sa chair,

L’autre en pensées s’égare,

Là, sous la mante grise

Où elles furent vives braises,

Amantes d’une fournaise

Caressée la brise.

Renaître en incendie

Brasier de cette aurore

Condamnerait leurs morts

À brûler pour leur vie.

Braises aux corps à prendre,

D’enlacer cet habit

À chacune sourit,

Elles aiment à se comprendre.

Oseront-elles en ce velours

De nouveau se surprendre

Sans peur de se méprendre,

Pour s’épouser en Cours…

De Cœurs, et pour toujours ?

Amantes thuriféraires,

Deux Braises en courant d’air

S’embrasent au petit jour,

Et magnifient l’Amour.