SON MIROIR DU TENDRE
SON MIROIR DU TENDRE
Moi, je suis ce miroir
Au poli scintillant,
Ceint d’un bois élégant,
Où elle aime se voir,
Inquiète de savoir
Si sa mine coquette
Ne semble pas défaite
À l’approche du soir.
Dès le matin, à son réveil,
Ou tôt, après son déjeuner,
Elle me propose sa beauté
De ses mimiques sans pareilles.
Son corps nu, sans artifices,
Paré d’un seul voile vaporeux,
Reflète au ciel de ses yeux
Mon plus divin délice,
Celui de son image, sensuelle,
En mon teint sans détours.
Jouissance de ses atours…
Douces caresses d’ELLE.
Je suis souvent son confident
Lorsqu’elle me pare de ses envies,
De son désir... pour cette nuit,
Au firmament de son tourment.
Je sais tout d’ELLE, de son âme,
Elle est ma chair, moi sa psyché.
Lorsqu’elle se mire en ma clarté
Elle me brûle, telle une flamme.
Je ne suis que reflets,
De sa peau fraîche que je bois
Je ne goûte jamais l’émoi,
Seule l’ivresse de l’attrait.
Et je maudis cette infortune,
Moi, la psyché de son intime
Je ne vibre que de l’infime,
En ces prémices d’un futur
Qu’elle offrira à son amant...
Joutes incendiaires d'un adultère,
Baisers fervents, élans, Cythère,
Et son Plaisir, évidemment.
Pour moi, miroir du Tendre,
Ses apprêts, ses retours,
ses yeux cernés D’amour,
Les confidences de son temps.
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