NOUVEL HORIZON

Suspendue aux rives du néant,

Mon âme scrute un horizon

Où mes couleurs, en déraison,

Feraient l’amour avec le temps.

Mon cœur, hier dans l’insouciance

Tu gambadais ivre d’envies

De l’aube claire jusqu’à la nuit,

Puits d’émotions depuis l’enfance.

En ton ciel, qui fut aurore,

J’ai vécu délicieusement,

Premiers troubles, effleurements,

Émois, désirs, folies encore.

Ton soleil atteint Mon zénith.

Il illumine mon chemin,

Bonheur facile, un peu mesquin,

Où la mélancolie s’invite.

Aujourd’hui, si las tu soupires,

Et pleures tes larmes de mon sang,

Mon Être inquiet compte les ans,

J’ai peur, je ne veux plus vieillir.

Vide, ennui sans fond,

Étendues sombres sans rivages,

Tes heures rythment ainsi mon âge,

Tristes compagnes, ternes illusions.

Vaisseau perdu en Pot au Noir,

Frêle vigie sans sensations,

En horizon, pour mes passions,

J’espère « Ton » île et tous ses phares

Broyant « Ma » nuit

De désespoir

De « Tes » espoirs

Retrouvant vies…

En bien belles et longues histoires.