J’AI FAIT L’AMOUR À TON MIRAGE
J’AI FAIT L’AMOUR À TON MIRAGE
J'ai fait l'amour à ton mirage
Et je m'y suis rompu les os.
C'était l'hiver, en soleil haut,
Sur le sable fin de nos âges.
Tes vagues fraîches en leurs embruns
Surent assez me reconquérir
Pour qu'à présent mes souvenirs,
Soient ces fruits mûrs de ton jardin.
Je ne sais plus m'en dessaisir,
Et de toi j'ai toujours si faim,
Que je voudrais, là, sur ton sein,
Boire à ta vie tous tes désirs.
Si le temps m'accorde sa grâce,
Un jour peut-être t'oublierais-je,
Or mon présent est sous ton siège,
Je n'aspire qu'à tes enlaces.
L'espoir m'existe-t-il encore ?
Et ma carcasse fort incertaine
Saurait-elle saisir son aubaine
En une invite de ton corps ?
Je redoute mon avenir,
Auprès de Toi, en cet Ami,
Tant amoureux qu'il te sourit,
Mais qui doute en son devenir.
Elle ne revit jamais, l'histoire,
D'un amour qui se tait soudain,
On a beau lui tendre nos mains,
Elle ne renaît qu'en nos mémoires.
En elles, elle sait nous choyer,
Parfois même de nouveau souffrir
De ce mal fou qui sait détruire…
L'être aux confins de ses contrées.
J'aurais tenté cette aventure,
En elle je me serai noyé,
Saurais-je un jour en émerger,
Pour y déployer ma voilure
Au vent de tous tes alizés,
Capitaine sûr de ses amures,
Á nouveau neuf en ses ramures,
L'œil clair, et le cœur pansé ?
C'est tout le souhait que je formule
Á l'intention d'un hyménée
Qui saurait encore m'emporter,
Par sa magie… En Tes barbules.
Tout au fond de moi, Soupirant,
C'est en ton port que je voudrais,
Dans les beautés de ton palais
De nouveau naître pour ton sang.
C'est sur les plages de Ton corps
Que j'aspire à me réveiller
Amant de Ton plus bel été,
Y cueillant Ta petite mort.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 12 autres membres