FROISSEMENT ET BLESSURE
FROISSEMENT ET BLESSURE
Nuages noirs de neige grise,
Ce jour à nos faveurs promises
Le printemps pleure de froid,
Et je mesure ce temps qui me sépare de Toi.
Cette indélicatesse sans mesure,
Froissement de ton Être d’azur,
Me blesse, moi, l’auteur du forfait,
Plus que Toi qui absous l’affront que je t’ai fait,
Et mon cœur se replie sur ma fragilité.
Mon âme, elle, qui sait ma vérité,
Ne me console pas,
Elle connaît mon combat.
Serais-je donc ainsi,
Éternel indécis
Immature quelque part,
Pour fuir ce départ
Qui me murmure pourtant,
Et depuis si longtemps,
En sa complainte vaine,
Choisis : meurs, ou aime.
Or, aimer, je sais ce que cela veut dire,
Je sais qu’il faut savoir souffrir
Comme exulter et s’offrir amplement,
Ouvrir ses portes largement,
S’abandonner dans l’effusion,
Chasser le doute, chérir la passion.
Or mourir, je sais ce que cela veut dire,
Je sais ce qu’il faut s’interdire,
Le poids de ces renoncements
Qui flétrissent nos firmaments
Pour dissoudre dans la raison,
Tout l’Être entier, jusqu’à moisson.
Or choisir, je ne sais pas encore !
Du cœur, de l’âme, comme du corps,
Je ne sais qu’apprendre toujours,
Ils me surprennent dans l’Amour,
M’emportent loin, si loin vers mes frontières,
Et m’invitent sans cesse en luttes solitaires,
Pour que vive ma terre, épouse de l’Amour,
Ou que meurt Ma Vie à l’ombre de ses jours.
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