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DE NOS ACTES POSÉS

 

DE NOS ACTES POSÉS

 

 

J’ai combattu, souffert, gémis en désespoir.

Puis un jour, que je n’attendais plus,

J’ai épousé le vent.

Ma mâture déployée, superbe dans les nues,

M’a emporté, céleste, loin de mon bouge noir.

 

L’espace, vide alors, a épousé mon temps.

 

Terre devant ! Enfin ! J’ai accosté sur la fange boueuse

D’un univers mouvant qui aspirait mes pas.

J’ai sondé l’incertain.

M’embourbant, m’enlisant, ignorant d’autres voies

J’ai atteint le sol ferme en une berge herbeuse.

 

Je m’y suis assoupi, un instant.

 

J’avais rejoint ainsi ma rive de folie.

Quoi ! Le monde serait-il fou,

Et moi si sage encore !

Quoi ! Ce premier rendez-vous

Ne pourrait-il m’offrir l’aube d’une embellie ?

 

Mon regard, d’étincelles, en devenait brûlant.

 

J’ai alors embrassé l’horizon tout entier.

Je ne savais où reposer mes yeux :

Désir, tentations et ensorcellements,

Autour de moi, en mille feux,

Suave, l’envie auréolait mon être dévoyé.

 

L’ivresse me gagnait, éperdument.

 

Alors, j’ai pris mon baluchon et j’ai changé d’habits.

De ce vieil homme amer il ne subsistait rien,

Sa dépouille, flétrie, vaincue se desquamait,

Elle avait expiré, avait passé la main.

Un homme neuf, lui, renaissait à sa vie.

 

Je respirais, profondément.

 

Puis ce furent : farandoles, passions, mais encore souffrances.

Aux joies d’un renouveau s’alliait la frustration,

Maquerelle du cœur.

Ainsi, j’ai aimé, trop, en illusions.

Je découvrais mon être en quête d’espérance.

Mais avec innocence, j’ai torturé aussi.

 

Puis, enfin apaisé, j’ai voyagé plus loin.

Et… Je t’ai rencontrée, Toi ! Ton cœur, ton âme,

Ton corps… En résonance.

Souffle d’azur, tu as chassé mes drames.

Alors, flamme si pure en ta flamme d’airain,

 

Comme Toi j’ai brûlé sur le lit de nos sens.

 

De l’absence pourtant, nos heures furent nourries.

Nous ne nous vîmes guère depuis ce premier jour,

Rencontres si fugaces.

Mais nos êtres, lumières, et s’offrant à l’Amour

Sans craindre de l’obscur les affres d’une nuit,

 

Nous fûmes effervescences.

 

Par cet acte posé j’ai pacifié mon âme.

Je ne connaissais pas, de cette paix l’essence.

Tu fus luminescence.

Et tu respires en moi, buée de délivrance,

Lors je m’enracine en ton Éden Femme,

 

En charnelle romance.

 

Par mon acte posé,

J’ai trouvé l’âme sœur.

Par ton acte affirmé,

Tu as surpris ton cœur.

De nos actes enlacés,

Nous fûmes les acteurs

D’une réalité…

 

Aux si belles couleurs.



27/04/2023
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