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CLANDESTINES QUESTIONS…

Brûle-t-on de son rêve l’espace d’un instant, d’un instant de mystère, mirage enluminé d’un espoir ébloui pour convaincre son cœur et s’enfuir avec lui en l’espace et le temps ?

Ne vibrons-nous qu’en cet éclat où tout est réuni, qui chavire le regard, étonne la raison, frissonne sur la peau en cette fusion folle de son âme passion au plus profond de l’être, pour s’accrocher toujours à cette pulsion brève et déifiant ce jour ? N’est-ce qu’une illusion ?

En cette fulgurance où notre corps explose en millions de lambeaux et nous laisse sans voiles, nus et sans voix, fragiles berceaux de nos chimères que l’on ne veut plus taire, n’aime-t-on que du vent ? Et, aime-t-on vraiment ?

L’après, toujours est différent. Rien n’est jamais pareil. Notre cœur bat pourtant ! Bercé par Cupidon, il goûte sous sa treille, avec ses yeux d’hier, ces raisins enivrants d’un capiteux tourment aux arômes de terre et d’incendies solaires intimement mêlés. Pourtant, contraint par tant de compromis, d’attentes douloureuses, de frustrantes barrières, par la rigueur des jours, demeure-t-il rayonnant en sa magie passée aspirée par l’éther ? Souffre-t-il de cet air qui vibre différent au monde de Cythère ?

N’aime-t-on que son rêve en nos âmes d’amants ?

Vaines questions, claires pourtant, et Simples au demeurant, auxquelles nul ne risquera de ces réponses fades dépourvues d’émotions, hors des entendements de notre incarnation. Vivre c’est espérer, et goûter, et frémir, et souffrir souvent. Dès lors, quand notre humanité, fragile en ses élans comme en ses abandons propose à notre cœur le fruit d’une passion, sagement humons-nous son parfum juste pour le plaisir d’un chemin buissonnier ? Ou brûlons nous aussi, souvent sans le choisir, en son brasier soudain qui oublie la raison pour nous y dévorer en secrètes fusions ?

Brûle-t-on de son rêve l’espace d’un instant, d’un instant de mystère si bien enluminé d’un espoir ébloui pour convaincre son cœur de s’enfuir avec lui en l’espace et le temps, vers autre firmament aux sublimes rivages, mais aux mirages flous ? Ainsi, lorsque l'on est moins sage, la vie s'offre-t-elle mieux à nous, sous un autre visage en de plus goûteux fruits ? Et, si l'on est trop sage, risque-t-on de sombrer au-delà de l'envie et ses troubles ramages ? Alors, doit-on lui dire "OUI" si par hasard, et de passage, un ange un peu maudit, de son appel puissant nous invite au banquet de nos mille folies, que la morale hait ? Humains questionnements d'âmes en errements qui brûlent sur leurs temps en leurs égarements, ou prisonniers toujours d'immuables serments qui enterrent nos jours en leur éternité ? Questionnements encore, questionnements toujours… Sur nos chemins d'amour.